Il disait je veux te voir danser
et il m'a vue me fondre comme neige au soleil
m'effondrer sans un geste avec ce regard
noir et fou et cruel
que j'avais déjà vu dans les yeux noir et fou
d'un homme en rage et fou
alors j'ai détaché de moi
ce qu'il restait de moi
je me suis mise à part
en dehors de mon coeur
je sais le faire je peux le faire et je me suis appliquée
à ne pas ressentir toute la déchirure
laquelle passerait bien comme passe un nuage
au dessus de ma tête
j'ai pensé regarder le vent dans le feuillage
qui tremblait l'autre jour au-dessus de nos têtes
quand je croyais découvrir l'étendue du bonheur
d'un l'instant avec lui
le vent dans les feuillages était toujours vivant quand je mourais de peine, mais la peine finit quand le vent continue
de brouiller les indices
je me suis écartée pour ne pas m'enfoncer davantage
là où m'avait-il dit "je t'emmènerai un jour"
mais les mots sont promesses et je suis une idiote de croire ce qu'on me dit quand ils ne veulent qu'une chose
retrouver leur élan d'homme sûr, en pleine possession
de leur virilité perdue dans l'habitude
et le contentement d'une autre appartenue
et quand ils l'ont recouvrée, leur grosse complaisance
d'une jouissance acquise d'un sperme vigoureux
alors ils n'en peuvent plus, et oublient bien trop vite que leur bite est plus vaste
et ne marche pas seule
Je suis la réveilleuse de leur corps
plongés dans un sommeil profond à force d'indifférence
de celle à leur côté
sans payer ils se barrent sans régler un instant leur cas si misérable
Je sais ce qu'ils me doivent.
Mais eux, ce sont des hommes, me mettent dans l'ordure qu'on jette sans couleurs
Il est drôle de penser que chaque homme se ressemble.
Infiniment je souris de penser
que je croirai bientôt être dans les bras d'un seul
d'un amant amoureux et qui ne m'aimera pas.
C'est une triste pensée, mais je suis triste encore.
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