Ce mot reçu
de toi, une vague chaleur, un indice
de ma présence au monde.
Il faut du temps pour refermer les cicatrices
rouvertes dès qu'on sort sans les gants.
On se console comme on peut. Chacun ses artifices.
Du vent dans les nuages, l'angoisse se dissipe.
L'âme calme, je subsiste: violon dans la foule, isolée permanente.
Isolée je le veux, c'est ma terre
envahie de salpêtre de café et d'argile
Quelque chose en moi me rassure: plutôt qu'une avarie je préfère mes ombres.
Au moins sont-elles digestes et infiniment larges
(Le corps les subit d'un accord tacite pour un temps. Je n'ai pas envie d'avancer et c'est mal dans le temps si compté.)
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