d'un passé douloureux
et avances fragile
vers un destin meilleur
et bien sûr tragique, probablement absurde
puisque nous sommes absurdes
le ciel bleu vire au sombre en un éclair sourd
il faut se l'avouer: on peut croire à l'amour
et savoir qu'il est noir, brut, sans concession possible.
L'obscène et le vulgaire rassasient l'ignorance
et tu es ce joyau qui ne veut que beauté
la perle singulière
Le dilettante n'a pas de place
chaque virgule porte un nom
le mot n'est pas bohème, il sait bien où il est.
l'amour est ce poème, j'en conçois l'entreprise
difficile acérée à la forme implacable
Nul ne sait qui tu es nul ne sait qui je suis
l'amour nous rend secrets
je ne vis que pour lui évidemment j'ai tort
notre solitude est là elle est notre demeure
Je suis seule l'étendue du chagrin quand mes yeux se dessillent
puisque tu n'es pas là pour contenir mon âme
ténébreuse et tu viens
C'est alors qu'elle éclate j'ai grandi grâce à toi
et sans toi qui je suis je suis la pauvre fille
malhabile sans armes
qui croit encore à celui qui saura
qui je suis pour me dire que je suis
le meilleur et le pire
On peut s'aventurer aux rives inouïes d'explorations factices
Il n'y a rien de facile il nous faut la rigueur
et sinon c'est le diable et sinon à quoi bon
Trop d'éclats baveux nous font perdre la tête
elle s'envole et davantage bête
se ratatine grise et bien dégénérée.
A butiner le bas, on cultive le fiel
A regarder nos pieds on en oublie le ciel
Nivellement des valeurs, on avale du vide
On le digère mal aussi l'art s'embourbe
dans les marées informes aux contours insipides
sans pierre philosophale on devient amnésique
le monde est tout content et le monde s'inonde
d'abolis bibelots d'inanités sonores
je suis morte et qu'importe
je vis ce que je vis et je te veux encore
Toute joie mérite ses douleurs
et de chagrin personne ne veut mourir
sauf ces quelques maudits qui enfouissent leur peine
comme les oiseaux qui meurent
on se cache et l'on pleure
à moins que dans un sursaut on s'essaie à renaître
à moins que dans un sursaut on se sente renaître.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire