Gaiement ils traversent la ville
le repas sera froid mais cela n'est plus grave
la nuit sera très courte et c'est sans importance.
Nous aurions dû nous dire je t'aime
bien avant
penses-tu si fort
que je t'entends le dire
les silences sont parfaits
je remonte l'écharpe sur mon nez crevassé
je sens ton blouson noir me caresser l'épaule
Le vent détruit les larmes
qui viennent sans prévenir
à genoux des nuages
annoncent le printemps.
Se nourrir sans partage
quelques fois a du bon
se nourrir sans plaisir
n'est pas une défaite
Le sourire est une façon de remettre plus justement
chaque chose à sa place.
Pleurer n'est pas si grave.
La douleur c'est d'entendre
la source intarissable
qui fait de nous des pauvres.
Je sens le feu du monde
brûler en plein hiver.
Moi qui mange sans faim
comme ceux qui réclament
un bout de pain au miel.
Quelle importance a-t'on?
ll faut se donner l'or
puisqu'on a les rivières
creusées par la force
des larmes anarchiques.
Je relève la tête fragile et bleue vers le ciel monotone
qui annonce "demain
sera bientôt une page nouvelle."
Pleurer n'est pas si grave
l'essentiel est de voir à travers
la buée de sa peine.
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1 commentaire:
Joli texte, comme les autres.
je découvre et reviendrai.
flickr.com/photos/imaginair
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