WARNING/ AUTOFICTION
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25 nov. 2012

Petite rupture

Nous sommes quittés.
Plus de correspondance. Plus de surprise. Plus de joie.

Et puis, c'est rien.

Rien, ce n'est rien. Et pourtant ça a existé. Tu refais la lecture. C'était rien. Et pourtant, ça s'est vécu. Exactement là où tout commençait. Mais c'est encore une fois une énorme erreur de croire qu'un instant peut commencer quelque chose.Puisque ce n'était rien.

Bon. J'ai retourné la carte et le territoire est apparu moins lisible.
C'est mon esprit cartésien. Pourquoi donc?

A la lueur d'une allumette, on peut pleurer longtemps. Le temps d'une allumette.

Et le revoilà, le monde

bien parfait une grande bulle qu'on arpente, là et là.
A noter la différence du corps à un âge x et à un âge x+y.
Il n'est pas sûr que les souvenirs restent. Puisqu'on se perd dans tellement de vie; la pensée tranquille: tu connais?
Le nombre de repas pris en échangeant ton regard est illimité.
"Il s'agit d'être au plus près de notre vérité". (et là je me marre.)
Quelle pensée est équilibrée? Quelle pensée se dit harmonieuse?
On est en dehors quand on sait qu'on nage dans le bonheur.
Je tâche comme chacun autour de m'asseoir en tailleur, et de laisser tout passer, d'observer les agitations de mon esprit. MDR. L'unique se passe de ciment. Et ils donnent des recettes. A suivre et on sourit. On goûte. Les gens sont heureux de savoir que tout est d'origine.

L'union, voilà le remède. Il m'a assénée. Je remarque le lobe de son oreille. Je note. Je me remémore.
et tant d'autres bizarreries.

Une nouvelle fois, tout recommence.
C'est à nouveau Noël. C'est à nouveau. Encore. Et c'est le même. Je suis éternellement. On va me dire il ya les listes qui changent.

Ah je me sens reprendre avec deux ailes cassées.
Les livres n'ont jamais consolé. Tu te vois, en deux, trois, écartelée.

"Es-tu soumise?" a t'il répété. Vis-tu bien cette sexualité sans adresse? Vis-tu avec un sens? Un SENS.

Et là je revois le protocole. La dissolution de mon engagement. L'ordonnance. Je revois les regards compatissants. Et je ricane. C'est moche. Le diable, le diable!

13 nov. 2012

Et re et re...

- Me dis pas que c'était vrai, c'était faux. Je comprends pas que tu nies l'évidence.
- bon ben si tu dis que c'était faux et que tu ne me croies pas quand je t'affirmes que c'était bien réel, je n'ai guère le choix que de te laisser penser ce que tu penses.
Mais je ne te dirais pas que c'était faux puisqu'à mon avis c'était réel.
- non mais tu as le don de dire les choses toi
- ah
- y'a un truc qui me laisse perplexe.
(bon le coup du truc ça m'a toujours gonflé. C'est comme les "signes". Ou qu'il n'y a pas de hasards, mais un destin. euh, vraiment, ça a le don d'exaspérer ma joie de vivre et il en faut beaucoup)

- la prochaine qui me dit que la soupe de lentilles corail c'est GENIAL,
je lui plante un poireau dans son oeil gauche.
Le prochain qui me fait des verrines à la crème de litchis, je lui renverse sur ses mephisto.

- et re et re.

- c'est fou ce que les gens manquent d'imagination.




10 nov. 2012

Grenade.

A l'heure dramatique où quelque chose se casse.

A la seconde où c'est irrémédiable.

Le visage. Lévinas, et tout et tout.
C'est assez con: j'avais fait un crumble. Et une crème fouettée.
(peut-être finalement que je n'y croyais pas assez-)

Eh bien je danse. Pour que cela justifie le sérieux à foutre en l'air des choses.

En face, j'entendrai toujours. Sa lumière froide dans les yeux: "Claire", très doucement "Claire".

Ouh. Comme j'ai senti couler en moi une honte à être.
Ouh.
Comme c'était difficile à recevoir.

Peut-être l'avais-je senti venir, ce coup.

On va retrouver la Joie cassée. Il faut reprendre ses esprits. Et la lumière.

-tu sais: je dis "oh".
c'est sûr; je dis "oooh".
Un peu désolée; et puis retourner sa main.

C'est bizarre comment les gens sont des malentendus.
c'est bizarre. Je hausse les épaules. ça me tombe des mains. Ce qui s'est passé me tombe des mains. "Wovon man nicht sprechen kann...." Evidemment.
C'est soudain criant de vérité.
Je refais le parcours et c'est sublime. Tout était parfait. J'ai taillé trois crayons à papier. Et j'ai mis des mots sur le papier.
Moi je ne suis pas parfaite. C'est assez surprenant.
La lumière rouge: je souris. "Tu ne trouves pas. Je cherche à comprendre. Ce n'est pas un fonctionnement normal"Ah ben alors. Ah ben alors. ok.Ah mais alors TOUT S'EXPLIQUE COCO BAUER!

(je danse.)

- ah mais je t'ai pas dit??? AHHHHHH-)))))) je suis complètement pas normale. Tu vois, cette bouteille de lait? Ben je lui crache à la gueule. Tu vois cette chaise? Ben je lui enlève une patte. C'est pas normal. ça doit être une phobie. (ah oui tiens. Phobie, pathologie. dépression. Boum.)
ouhlala si tu savais, mon pauvre ami, ce qui se joue ici. Bien sûr: et tout ça bien mélangé/ T'as jamais lu Sarah Kane? ben oui. c'est très normal.
Et puis la scène se passe dans un hôpital, avec des gens tout blancs. (c'est dingue que ça ne t'ait pas immédiatement foncé dans l'hypotalamus. Même dans Houellebecq, on parle de xanax et d'alcool. La soupe de carottes, c'est que chez les filles bien de la vraie vie.
Les bras m'en tombent.
J'ai le soupir du chien.
je suis dans un état de désolation. comme on s'est mal compris mon amour.

Bon voilà, la crise est passée: J ADORE METTRE LES MAINS DANS LA TERRE. Et creuser

furieusement me fourrer dedans! je suis une vraie gamine! C'est creuser! creuser-




6 nov. 2012

Donc je me suis retournée, riante en dansant.
Il était trois heures moins le quart.
Je descendais l'avenue pressée par le concerto numéro 2. J'ai entendu un mot qui m'était destiné. Et je l'ai pris pour moi, très sérieusement. C'était un mot facile qu'on met à toutes les sauces. Mais en cette occurrence, tout ce que je croyais avait peu d'importance. Je l'ai pris comme au vol;
je le suis dit "oui" et cela n'avait aucun doute.


Bien sûr nous avons bu un café pour la convenance. Il était beau et abîmé.

Il ne fallait pas trop parler.
Et nous avons parlé. Cela n'a rien changé. C'était ainsi. La pluie battait.
Il m'a déshabillée. Il savait y faire.